La bière est éblouissante, car à la fois simple et complexe. C’est une boisson alcoolisée qui s’obtient par fermentation de substances glucidiques, des sucres en d’autres termes. Elle fait partie des boissons les plus consommées à travers le monde. La bonne nouvelle, c'est qu’il est possible de l’élaborer depuis le confort de sa maison. Concevoir sa propre bière chez soi, c’est ludique et accessible. Ce guide vous montre comment s’y prendre.
La préparation d’une bière artisanale n’est pas si compliquée. Il suffit que le brasseur suive scrupuleusement toutes les étapes de fabrication, puis le tour est joué.
Avant de se pencher sur les techniques de brassage d’une bière, il faut d’abord bien s’équiper. Pour cela, se munir de trois cuves. La première servira à l’empâtage et au brassage, la deuxième va permettre de chauffer l’eau de nettoyage de la drêche. La dernière cuve sera utile pour porter la bière à ébullition.
Miser surtout sur des cuves en inox pour la préparation de la bière. D’un autre côté, une passoire, un puissant brûleur, une spatule, un moulin à céréales et une autre cuvette seront nécessaires. Il faut savoir qu’il existe aussi des kits de brassage pré élaborés, regroupant matériel, recette et composés nécessaires à la fabrication.
La bière fait maison se compose essentiellement de l’eau, du malt, du houblon et de la levure. Le brasseur aura donc besoin de quatre ingrédients pour élaborer sa bière artisanale.
L’élaboration d’une bière artisanale passe par les étapes ci-après :
Le brassage est composé de deux phases principales dont l’empâtage et l’ébullition. La première consiste à faire un mélange du malt concassé avec une quantité d’eau, et à chauffer l’ensemble à diverses températures. Ce processus provoque des réactions biochimiques. Par exemple, la transformation de l’amidon en substances plus simples qui vont servir à la fermentation.
Ensuite, il faudra filtrer la solution obtenue pour éliminer les écorces de malt. Vous obtiendrez un jus du nom de moût. Concernant l’ébullition, c’est la phase où le brasseur va pouvoir ajouter son houblon. À préciser que le houblon a deux spécificités : l’amertume à cause de ses résines et des arômes en raison de ses huiles. Pour recueillir ses résines, le brasseur aura à infuser une quantité de houblon dans le moût.
Mais cette action détruira les huiles essentielles. Alors, pour obtenir une boisson aromatique, des quantités de houblon peuvent être ajoutées en fin d’ébullition. Le brasseur peut aussi faire infuser le houblon à froid durant tout le processus de fermentation. Ce procédé est appelé dry hoping ou houblonnage à cru et offre de savoureux arômes. En plus d’apporter de la saveur, le houblon détient des vertus antiseptiques utiles pour conserver sa bière.
C’est une étape très importante, car en réalité des microbes pourraient infecter la boisson et lui donner une saveur amère et désagréable. Pour donc éviter ce type de désagrément, le brasseur doit stériliser les éléments ayant été en contact avec le moût après le processus d’ébullition. Il faudra reprendre cette opération avant la mise en bouteille de la boisson pour éviter une deuxième infestation pendant la maturation.
La fermentation consiste en la transformation du sucre en alcool puis en CO2, et ça, c'est le rôle des levures. Ces dernières sont très exigeantes et nécessitent des conditions optimales de température afin de bien fonctionner. Deux types de fermentation existent en fonction de la levure utilisée. Il s’agit de la fermentation haute et la fermentation basse.
La fermentation haute permet d’avoir une bière de type Ale où le brasseur devra maintenir la température entre 18°C et 22°C. Quant à la fermentation basse, elle permet d’avoir une bière dite Lager où le brasseur doit maintenir la température du moût entre 10°C et 15°C.
S’ajoute à cela la fermentation spontanée pendant laquelle le moût sera ensemencé avec des levures sauvages. C’est l’exemple des bières de type lambic. Par ailleurs, la fermentation peut se faire dans un fermenteur, c’est-à-dire une cuve hermétiquement fermée, dans une Dame-Jeanne ou encore dans une bonbonne.
Lors de ce processus, il faudra se munir d’un barboteur pour évacuer le gaz carbonique (CO2) produit. Car, à ce stade, il n’est pas encore utile et risque de faire exploser le fermenteur.
C’est la dernière étape dans la préparation de sa bière artisanale. À ce niveau, la boisson est encore jeune et plate. Il lui faut alors un peu plus de bulles. Pour ce faire, l’opération de fermentation est un bon moyen. Le brasseur peut par exemple injecter du gaz carbonique directement dans la bouteille ou lors du service. Une autre possibilité est de fournir du sucre aux levures.
Cela a pour effet de produire de l’alcool et du CO2 qu’il ne faut pas laisser s’évaporer cette fois. Une à deux semaines sont suffisantes aux levures pour assurer leur mission de refermentation. Ensuite, il sera temps de goûter et d’apprécier la savoureuse bière fait maison.
Pour une bonne phase de maturation de la bière, il est conseillé de patienter encore deux semaines minimum. La maturation est en effet l’étape au cours de laquelle la boisson s’affinera et dévoilera d’autres goûts et arômes au fil du temps. Selon la patience ainsi que la quantité élaborée, la maturation peut rapidement s’écourter.
